En Suisse, une loi sur les jeux d’argent reçoit un soutien inattendu

Parler de la censure a toujours été très complexe, car les avis divergent sur cette question. S’il est évident que certains contenus doivent être filtrés afin de protéger certaines personnes, la neutralité de certains canaux de communication ne doit jamais être remise en cause. C’est en tout cas ce que pense le comité référendaire contre la loi sur les jeux d’argent en Suisse. Cette loi prévoit d’interdire l’accès aux sites de baccara en ligne, de roulette en ligne et d’autres sites de jeux étrangers. Selon le comité référendaire, cela ouvre la voie à de nombreuses dérives.

La question de la neutralité d’internet

Internet est une plateforme dont le but premier est d’aider à diffuser des informations. Nombreux sont les régimes dictatoriaux qui ont pu être percés à jour avec l’aide d’internet. Interdire l’accès à certains sites depuis la Suisse pourrait créer un dangereux précédent selon le comité. En effet, s’il est possible d’interdire l’accès à des sites de jeux en ligne comme les sites de baccara en ligne, rien ne dit que d’autres plateformes dont le contenu dérange ne suivront pas ensuite. La toile doit donc rester vierge de toute intrusion d’ordre politique.

 

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Un soutien inattendu

Les défenseurs de cette loi sur les jeux d’argent ont eu la surprise de recevoir un soutien financier de la part d’entreprises de jeux ou de paris en ligne. Il est important de noter que ces entreprises sont toutes situées en dehors de la Suisse. Même s’il est clair que l’intervention de ces entreprises n’est pas désintéressée, il est clair que cette loi sur les jeux d’argent semble donner un avantage dangereux aux sites de jeu d’origine suisse, qui seront dès lors les seules plateformes accessibles. Les concurrents étrangers ont donc réagi en masse. Il s’agit par exemple de géants comme :

  • Poker Stars ;
  • Interwetten ;
  • Bwin

Le président des Jeunes libéraux-radicaux Andri Silberschmidt n’a pas donné le montant exact de l’enveloppe reçue, mais certaines rumeurs évoquent la somme de 500.000 francs. Afin d’avoir une chance de s’opposer à ce projet de loi, les comités doivent obtenir 50.000 signatures d’ici le 18 janvier 2018. Dans le cas où les comités référendaires n’auraient pas gain de cause, les Suisses pourraient se prononcer sur la loi sur les jeux d’argent en juin 2018.